
10 Conseils pour jardiner responsable
Les Français plébiscitent plus que jamais le jardinage, synonyme de bien-être au quotidien. Selon l’enquête Ifop et l’Unep (Union Nationale des Entreprises du Paysage) de 2019, 63% des Français déclarent disposer d’un jardin : privé pour 58% et partagé pour 5%. Les jardins partagés concernent davantage les franciliens et les moins de 35 ans. Qu’il s’agisse d’hommes ou de femmes, des villes ou des campagnes, 7 français sur 10 prennent plaisir à entretenir un jardin. Alors comment jardiner sans polluer et de façon éco-responsable ?
L’une des règles de base du jardinage éco-responsable réside en l’observation et la connaissance de son jardin : la zone géographique (et le climat correspondant), l’exposition solaire et la nature du sol (texture, acidité et matières organiques). N’ayez crainte, même si ces mots peuvent impressionner au premier abord, en se renseignant et en regardant avec attention la terre et les plantes qui poussent naturellement, déjà vous aurez fait la moitié du chemin. Des blogs de jardinage et guides de pépiniéristes téléchargeables gratuitement sur Internet, vous donneront des pistes intéressantes.
Pour respecter au mieux votre environnement tout en composant un joli jardin ou un potager « productif » qui réponde à vos souhaits, il vous faudra accepter ce que la nature peut vous offrir, ses richesses mais aussi ses contraintes. Et trouver des aides écologiques pour permettre de cultiver en conscience, en s’appuyant sur les méthodes naturelles et ce que l’environnement met à disposition.
Voici nos dix conseils pour jardiner écoresponsable, en évitant de polluer :

1. Grâce au jardinage raisonné, vous produirez moins de déchets verts : choisissez des espèces qui se plaisent dans votre environnement mais ne « poussent » pas démesurément et taillez chaque année pour éviter l’invasion verte. Préférez une « prairie fleurie » à un gazon immaculé qui nécessite une tonte fréquente et est gourmande en eau. Pour bien choisir selon votre sol et exposition, n’hésitez pas à prendre conseil auprès de votre pépiniériste local ou d’un conseiller de vente en jardinerie.

2. Pratiquez la rotation des cultures et profitez de l’influence bénéfique de certaines plantes sur d’autres. Sachez par exemple que : la culture des légumineuses améliore la qualité du sol ; certaines associations de plantes font fuir des nuisibles, etc.

3. Désherbez manuellement. De manière plus générale, privilégiez l’intervention mécanique aux appareils à moteur, qui en plus d’être moins précis, sont polluants et plus « traumatisants » pour le microcosmos.

4. Recyclez vos déchets verts, soit en les mettant au compost si vous en avez un (attention de respecter les règles de composition), soit en les utilisant broyés pour du paillage (protection froid et hydratation de la terre), soit en les portant en déchèterie ou sur les plateformes d’apport volontaires, qui ont une démarche de valorisation des déchets. Renseignez-vous auprès de votre mairie pour connaître les pratiques de ces lieux de recueil.

5. Gérez votre utilisation de l’eau : arrosez au bon moment (au petit matin ou en soirée, pour éviter l’évaporation liée à la chaleur) ; adaptez le type d’arrosage au sol (peu et souvent en sol sableux et en abondance mais moins souvent en sol argileux) ; utilisez les techniques éprouvées pour économiser l’eau (binage, paillage…) ; récupérez l’eau de pluie ou dérivez l’eau des fossés riverains si vous en avez en bordure de jardin.

6. Pour minimiser l’utilisation de produits phytosanitaires et d’engrais, surveillez et intervenez dès que vous constatez que parasites ou champignons s’installent pour éviter les « traitements de choc » a posteriori. L’utilisation de certains produits naturels, huiles essentielles, purins végétaux, bouillie bordelaise, voire cendres de bois, vous évitera de devoir agir plus drastiquement. Vous pouvez aussi viser d’attirer des insectes ou petits animaux secondaires dans votre jardin qui feront un « ménage naturel » (coccinelles, hérissons, orvets…)

7. Favorisez la biodiversité du monde vivant et invitez les insectes pollinisateurs et oiseaux dans votre jardin. Vous pouvez leur proposer des hôtels à insectes par exemple, qui auront aussi l’avantage d’amuser et éduquer les jeunes amateurs de faune et flore, mais aussi des haies, friches, points d’eau naturels ou artificiels, nichoirs ou encore bois coupé amassé dans un coin du jardin.

8. Renseignez-vous auprès de vos voisins jardiniers sur leurs cultures et leurs pratiques du jardinage et du potager : vous pourrez peut-être partager vos observations et connaissances, vous prêter des outils, voire mettre en commun vos recettes d’engrais naturel (compost, par exemple). Si vous avez un jardin partagé dans votre quartier ou dans votre ville, ça peut aussi valoir la peine de leur rendre visite, prendre conseil sur les cultures et la nature des sols.

9. Une charte du jardinage éco-responsable pour les jardiniers amateurs soucieux de l’environnement est disponible sur le site de l’association Jardinot : jardinot.org. N’hésitez pas à vous y référer.

10. Dernier point mais non des moindres : ne brûlez jamais vos déchets verts. On estime que chaque année, 1 million de tonne de déchets verts issus des jardins sont brûlés à l’air libre. Non seulement c’est interdit depuis une loi de 1978 mais en plus c’est extrêmement polluant, d’autant plus si vous utilisez ou avez utilisé des engrais et produits désherbants.
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